Yannick Morez, ex-maire de Saint-Brévin, ne participera pas à la marche de soutien organisée en son honneur
Yannick Morez, maire démissionnaire de Saint-Brévin, a annoncé qu’il ne participera pas à la marche de soutien organisée en son honneur ce mercredi 24 mai. La marche est prévue à 17 heures dans la commune, elle fait suite à l’appel du Parti socialiste (PS) et de l’Association des maires de France.
Dans un communiqué publié sur Facebook mardi 23 au soir, Yannick Morez dit regretter la discrétion de la droite ainsi que la récupération politique, notamment de l’extrême gauche, de cette marche qui se voulait au départ transpartisane. Il déplore également que les clivages politiques ne puissent être dépassés sur un sujet aussi important que celui des violences contre les élus.
Johanna Rolland, maire socialiste de Nantes et initiatrice de l’appel, se défend de toute récupération et assure qu’il y aura plusieurs milliers de personnes de toutes sensibilités présentes à la marche. Toutefois, une partie de la majorité a rejeté l’invitation, considérant la marche comme “trop partisane”.
En revanche, Yannick Morez prendra la parole à 18 heures devant l’hôtel de ville afin de témoigner [s]a reconnaissance aux nombreuses personnes qui [lui] ont apporté leur soutien.
L’absence de Yannick Morez à la marche suscite des réactions diverses
L’annonce de l’absence de Yannick Morez à la marche de soutien organisée en son honneur a suscité des réactions diverses de la part des acteurs politiques locaux et nationaux. Certains ont compris et respecté sa décision, tandis que d’autres ont exprimé leur étonnement ou leur désaccord.
Johanna Rolland, maire socialiste de Nantes et instigatrice de l’appel, a réitéré son soutien à Yannick Morez et son engagement contre les violences faites aux élus. Elle affirme accueillir les messages d’élus de tous bords qui souhaitent participer à la marche.
De leur côté, des élus de la majorité ont décliné l’invitation en raison du caractère “partisan” de la marche. Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée, a tout de même précisé qu’un certain nombre d’élus de la majorité seraient présents.
Des violences contre les élus en augmentation
Les violences à l’encontre des élus français sont un sujet de préoccupation grandissant. Johanna Rolland a partagé son expérience personnelle, ayant été elle-même victime de menaces de mort anonymes et d’un incendie de son véhicule personnel devant son domicile. Elle souligne une “accélération post-Covid” dans ces violences.
Le cas de Yannick Morez, qui a démissionné suite à des menaces et actes d’intimidation de la part de l’extrême droite, met en lumière l’urgence de la situation. Il avait dénoncé l’abandon de l’État après avoir sollicité l’aide pour sa sécurité sans succès – une version contestée par le Garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti.
Notre avis
Nous constatons avec tristesse et préoccupation la montée des violences contre les élus en France. L’absence de Yannick Morez à la marche de soutien qui lui était initialement destinée témoigne des divisions politiques qui persistent même face à un enjeu aussi crucial que la sécurité des représentants de la démocratie. Il est essentiel que les partis politiques mettent de côté leurs différences pour travailler ensemble contre les menaces qui pèsent sur les élus et, par extension, la République.
Nous saluons l’initiative de Johanna Rolland et de l’Association des maires de France pour leur engagement à soutenir les élus confrontés à de telles situations. Cependant, il est crucial que de telles manifestations soient authentiquement transpartisanes afin d’envoyer un message fort et unifié.
Il appartient également à l’État de veiller à la sécurité de ses élus et de prendre au sérieux les alertes relatives aux menaces et actes d’intimidation.
À retenir : Yannick Morez, ex-maire de Saint-Brévin, ne participera pas à la marche de soutien organisée en son honneur
🔹 Yannick Morez ne sera pas présent à la marche de soutien ce mercredi 24 mai
🔹 Le maire démissionnaire regrette la récupération politique de la marche par l’extrême gauche
🔹 Les violences contre les élus français sont un sujet de préoccupation grandissant
Conclusion
L’absence de Yannick Morez à la marche de soutien prévue en son honneur met en lumière les défis auxquels sont confrontés les élus français et la nécessité de dépasser les clivages politiques pour les surmonter. Les menaces et violences à l’encontre des élus sont inacceptables et doivent être prises au sérieux par l’ensemble des acteurs de la République.